On quitte Argentan par le nord-est, en prenant la nationale 26. La route se rapproche des hauteurs de la forêt de Gouffern qu'elle traverse avant de descendre dans une ample dépression drainée par la Dives. On est en pays d'Auge, au royaume de l'herbe. Çà et là apparaît un manoir ou un château qui joue sur l'ocre rouge de la brique et de la tuile et le blanc des encadrements. Bourg-Saint-Léonard n'échappe pas à la règle et son château, bâti sous Louis XV, vaut le détour rien que pour les boiseries Louis XV et le mobilier XVIIIe qu'il abrite. De là, on emprunte le GR jusqu'au haras du Pin. Ecurie, sellerie et manège font le prestige de ce lieu conçu selon les plans de Colbert en 1665. Mais l'odeur du crottin rappelle qu'on est ici dans un musée «vivant»: une quarantaine d'étalons reproducteurs peuplent les écuries situées sur les ailes de l'impressionnante cour d'honneur. Le haras y accueille une fois par an l'Equit'Orne, un ensemble de festivités autour du cheval: concours international d'attelage, endurance, etc. Pour éviter la foule, il faudra pédaler vers Exmes par la nationale 26. A la Tête au Loup, tourner à gauche pour rejoindre la D 26. Ça monte pas mal mais le panorama en vaut la peine. Un kilomètre et demi avant le sommet de l'éperon, la route qui s'élève à flanc de colline offre un premier point de vue sur la dépression de la haute Dives. A Exmes, un œil du côté de l'église Saint-André et sa nef romane permet de reprendre son souffle. Après Villebadin, une petite route à gauche mène au manoir d'Argentelles, caractéristique des maisons fortes de la région. Un pique-nique dans les alentours devrait donner aux cyclistes le goût des après-midi bucoliques d'antan. Il y a des infrastructures de camping dans la region ainsi que des auberges de jeunesse.
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