Quelle différence y a-t-il entre les compagnies charter et les low-costs ?
Le mode de commercialisation est totalement différent. Sur un vol low-cost, les places sont vendues une par une, comme celles d'un vol de compagnie classique. Un transporteur charter, lui, négocie l'avion complet à un voyagiste ou une association, qui les redistribue ensuite avec d'autres prestations (hôtel, voiture, croisière, etc.). Les horaires s'adaptent aux contraintes de l'espace aérien. Si les vols charters partent parfois tôt le matin et reviennent tard le soir, les low-costs pratiquent des horaires classiques. Un exemple : 6 h 30, 11 h 05, 15 h 10, 17 h 00 et 19 h 00, pour Orly-Nice avec easyJet.
2) Dois-je craindre pour ma sécurité avec les low-costs ?
D'abord, les flottes des grandes low-costs sont très récentes : easyJet a environ deux ans et demi, Ryanair aussi. Ensuite, les mêmes contraintes s'appliquent à tous les transporteurs, qu'ils soient réguliers, low-costs ou charters. L'Europe aéronautique impose des règles très strictes de formation des équipages, d'entretien des avions et d'opérations aériennes. Malheureusement, certaines administrations étrangères ne jouent pas le jeu. C'est le cas de l'aviation civile chypriote qui n'avait pas contrôlé la compagnie Helios.
3) Quand dois-je acheter un billet pour le payer le moins cher possible ?
Dès l'ouverture de la réservation, soit six mois à l'avance, parfois neuf. Autre conseil, choisir les jours et les heures creuses, du lundi au jeudi midi, par exemple. Attention aux coûts cachés. Le meilleur prix est obtenu sur Internet. Des suppléments sont facturés en téléphonant au centre d'appel. Attention aussi aux commissions de carte bancaire, illégales en France, et aux frais de change si la monnaie n'est pas l'euro (cas de SkyEurope). Enfin, un achat de dernière minute est rarement intéressant : les prix sont alors comparables à ceux des compagnies régulières.
4) De quel aéroport vais-je décoller ?
Certaines compagnies, comme Ryanair, choisissent systématiquement les aérogares secondaires moins chères (Beauvais au lieu de Paris, Saint-Etienne ou Grenoble pour Lyon, Nîmes pour Montpellier, etc.). Bien vérifier le nom des aéroports utilisés. Ce n'est pas toujours un handicap mais le temps de voyage Paris-Barcelone est quelque peu majoré avec un décollage de Beauvais et un atterrissage à Gérone, par ailleurs proche de la Costa Brava. D'autres compagnies fréquentent les grandes plateformes (easyJet, SkyEurope, bmi, Atlas Blue, Germanwings, etc.).
5) Est-ce que je risque d'être victime de surbooking ?
Non, et pour une raison simple : sauf à payer quatre fois, un passager ne peut pas réserver quatre vols avec le même billet, contrairement à ce qu'autorisent les compagnies régulières, qui doivent anticiper ce comportement pour éviter des avions à moitié vides. Pas de liste d'attente non plus.
6) Puis-je emporter des bagages ?
Oui, et la compagnie souhaite même que vous les conserviez en cabine s'ils sont de dimensions raisonnables (55 x 40 x 20 cm). En soute, le poids est parfois limité à 15 kg.
7) Et si je rate l'avion ?
Le prix du billet est perdu et il faut se battre ensuite pour récupérer le montant des taxes. Les changements de nom, de vol ou de destination sont parfois possibles mais à des tarifs prohibitifs (30 à 65 € chez Ryanair), par rapport au prix du billet.
8) Comment les correspondances sont-elles assurées ?
Pas de correspondances prévues : il faut récupérer ses bagages puis s'enregistrer à nouveau comme s'il s'agissait d'un autre transporteur. Si le premier avion est en retard, celui du deuxième trajet n'attendra pas et une autre solution ne sera pas proposée.
9) Est-ce que mes enfants peuvent voyager seuls ?
Oui, à partir de 14 ans seulement, mais cette réglementation peut varier d'une compagnie à l'autre. Les enfants occupant un siège paient plein tarif. Le nombre de personnes à mobilité réduite admises à bord du même avion est limité à quatre avec une heure limite d'enregistrement souvent portée à quatre-vingt-dix minutes.
10) Ai-je droit à un repas en vol ?
A bord, tout est payant. Boissons, sandwiches, et friandises sont vendues par l'équipage. Prévoir d'acheter des journaux avant d'embarquer. Aux Etats-Unis, JetBlue a équipé ses Airbus d'écrans vidéo individuels. Ryanair prévoit un système équivalent, mais payant comme le CinéTrain du TGV.