Fin d'études, année sabbatique, anniversaire ou départ en retraite... Tous les prétextes sont bons pour entreprendre un voyage d'exception. Donc le tour du monde. Jules Verne le proposait en ballon, nos aïeuls en rêvaient à bord de paquebots, les générations futures parleront peut-être de station spatiale. En attendant, le sésame n'est autre qu'un billet d'avion qui peut compter trois, quatre... dix coupons ou plus, soit autant d'escales.
Pour ce qui est du budget, compter un minimum de 1 500 € en classe économique, avec une petite poignée d'escales, sachant que la plupart des réalisations en la manière coûtent entre 2 000 et 3 000 €. A cela, il faudra ajouter les frais d'hôtels et de restaurants.
" Le vrai voyageur ne sait pas où il va ", dit un proverbe chinois. Déjà faut-il décider entre mettre cap à l'ouest ou bien à l'est. Phileas Fog, le héros de Jules Verne, a démontré en son temps que l'est permettait de gagner une précieuse journée. Autant en profiter. La climatologie des régions visitées (période de moussons et de cyclones) fournit également un excellent indicateur d'itinéraire. Enfin, prévoir au moins trois semaines de voyage, voir un mois, durée minimale raisonnable d'un tour du monde qui comptera entre cinq et huit escales.
En vingt ans, l'organisation d'un tel circuit a beaucoup changé. Jadis, il suffisait d'embarquer sur le Boeing 707 qui suivait la route des Indes, avec escales obligées au Caire, dans les Emirats, en Inde, à Bangkok, à Hongkong avant d'arriver à Tokyo. Autant de prétexte de visites en reprenant l'avion trois jours ou une semaine plus tard. Aujourd'hui, il est presque impossible d'aller au Japon autrement qu'en vol non-stop.
Les gros-porteurs, comme le Boeing 747-400 ou les Airbus A 340 ou A380, peuvent voler plus de douze heures d'affilée. La semaine dernière, un A 380 est arrivé à Melbourne vingt heures après avoir décollé de Toulouse... Cette performance est devenue quotidienne avec le A 380, un Airbus aux très longues jambes.
Pour organiser son tour du monde, il faut d'abord désigner les différentes escales de ses envies. Et jongler un peu avec les horaires. Heureusement, les offres de billets à escales multiples se sont développées depuis la création des grandes alliances (Oneworld, SkyTeam ou Star Alliance). Par exemple, les six compagnies (dont Air France) regroupées au sein de SkyTeam desservent 114 pays et 472 villes... Un seul interlocuteur émet donc les billets (ils sont valables un an) et permet de composer un véritable voyage à la carte.
Bien préparer son itinéraire, généralement celui que l'on ne fera qu'une fois dans sa vie, nécessite un joli travail d'enquête : correspondances aériennes, hôtels, visites, excursions... Certains tour-opérateurs ont mis la formule à leur programme et procurent de judicieuses recommandations, tout en prenant l'organisation du périple en charge.
Enfin, il faut savoir que s'il existe des différences de tarif importantes entre la classe économique et la classe affaires, l'écart entre cette dernière et la première peut être relativement réduit, permettant à moindre coût de disposer de plus de confort (vols de nuit), d'une franchise de bagages plus importante et de prestations au sol de qualité (transfert par limousine, salon VIP, etc.). Un argument bien appréciable lorsque le voyage est placé sous le signe de l'exception.