Une heure de pause... Puis, casque vissé sur le crâne et gilet jaune sur le dos, les voilà repartis sur l’immense chantier à ciel ouvert face à l’estuaire de la Mersey. Deux ans qu’ils y travaillent. Qu’ils s’activent avec d’autres milliers de mains à conduire grues, bétonneuses, remorqueuses et pelleteuses à un tempo affolant.
Car si Liverpool ne règne plus sur les mers, elle est prise d’une fièvre bétonnière. Et n’a qu’un mot à la bouche : renaissance. La ville se dote de nouveaux habits. Elle multiplie les plans de rénovation, voraces, depuis son cœur historique jusqu'à ses gigantesques installations portuaires. Elle veut faire son effet. Et montrer qu’elle mérite bien son statut de ville touristique. Ce label viendra enfin gommer les derniers éléments de cette mauvaise réputation qui lui colle à la peau, celle d’une cité estampillée « No Future », brisée par les années Thatcher, paria des villes anglaises, pauvre parmi les pauvres avec son désespoir social, son alcoolisme, son chômage.
L’affaire devenait urgente. Clé de voûte du pouvoir maritime de la Couronne pendant deux siècles, le port a bâti sa puissance sur l’esclavage, le commerce et l’émigration. Mais, entre l’opulence du XIXème siècle et les années 2000, il semble que le sort se soit acharné. Longuement et durement. Aujourd’hui, la ville revient de loin et se lance dans une incroyable course. Et s’il n’y a plus de navires dans l’estuaire de la Mersey, les docks jadis sinistres et abandonnés, surplombant des bassins désertés subissent depuis quelques années un incroyable ravalement de façade.
Infos Pratiques
Pour y aller
Avec EasyJet, 2 vols quotidiens à partir de 70,98 euros l’aller retour. www.easyJet.com ou 0899 65 00 11
Office de tourisme de Grande Bretagne, www.visitbritain.fr et www.visitliverpool.com
Egalement pour toute réservation en ligne : www.visitbritain.fr/boutique
Se loger
Les auberges de jeunesse sont nombreuses