Auberges de Jeunesse

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Pourquoi privilégier le bus comme moyen de transport au Chili ?

2/12/2015

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bus Chili
Un pays unique en son genre avec ses volcans enneigés, ses forêts luxuriantes, ses champs de vignes et ses nombreuses villes aussi attirantes les unes des autres, le Chili figure parmi les endroits incontournables de l'Amérique du Sud, voire même de toute la planète. Chaque coin du pays est tellement impressionnant qu'il mérite d'être vu. Mais une question se pose : que faire pour bien explorer le Chili, en d'autres termes quel moyen de transport utilisé ? Sans aucun doute, le bus est un excellent choix. Pourquoi ? Lisez cet article pour connaître les raisons.

Pour payer moins et gagner plus
Rien de mieux que de partir en voyage sans faire beaucoup de dépenses, pourtant avec la possibilité de voir beaucoup de choses, n'est-ce pas ? Le bus demeure jusqu'à maintenant la meilleure option vous permettant de vivre cette expérience au Chili. Le savez-vous que dans ce pays au sud de l'Amérique, pour seulement 0,50 euro, vous obtiendrez un ticket de bus pour vous déplacer dans la ville ? C'est vraiment moins cher en comparaison avec l'Europe ! Et le plus chouette, pour seulement 6 euros, vous pouvez parcourir aux environs de 250 km de ville en ville en bus, alors que si vous prenez un taxi, vous payerez au moins 5 euros pour un seul trajet dans la ville.

Pour économiser une nuit dans un hôtel
Au Chili, les bus sont tellement confortables que vous pouvez opter pour la nuit lors d'un voyage de longue distance (de Santiago à Puerto Montt par exemple), et oublier les hôtels. Les bus Semi Cama vous proposent des sièges pouvant s'incliner à un angle parfait vous permettant de dormir agréablement sans avoir un mal de dos. Les bus Cama, quant à eux, en plus des sièges pouvant s'incliner suffisamment pour votre confort, offrent encore un service de qualité. En effet, vous y disposerez d'une TV individuelle, et des repas et des boissons vous y seront servis. Et enfin, les bus de première classe, avec ses sièges pouvant être mis à l'horizontale, vous donnent la possibilité de vous allonger comme si vous êtes dans votre lit.


 
Pour jouir de sa fiabilité
Le réseau de bus s'étend dans la quasi-totalité du Chili et les gares routières sont facilement accessibles quel que soit votre point de départ dans une ville chilienne. Vous n'avez donc rien à vous soucier de trouver un bus lors de votre voyage en bus au Chili. Toutefois, une réservation à l'avance est à recommander, surtout pour les trajets de longue distance pour avoir une meilleure place, mais aussi pour bénéficier d'un meilleur prix. Il faut noter que certaines compagnies pour ne citer que Tur Bus offrent des rabais pouvant aller jusqu'à 10 % pour les clients qui réservent en ligne. Il y a même celles qui proposent des cartes vous permettant de gagner plusieurs trajets dans les régions chiliennes en bus.


 Pour être ponctuel
En optant pour un trajet en bus, vous pouvez profiter de plus de votre circuit au Chili, car il n'y aura pas de temps d'attente. Toutefois, prenez en compte les trajets sur des routes secondaires étant souvent en terre et gravier pour arriver à votre destination, car contrairement au transport dans les principaux axes qui sont goudronnés, le transport sur ces routes est lent. Faites attention aussi si vous avez choisi la compagnie «Pachamama by Bus», il faut s'attendre à des arrêts successifs, donc une perte de temps. Conçue particulièrement pour les baroudeurs, cette compagnie offre la possibilité au client de monter et de descendre là où bon lui semble.




 

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Floride: Road-movie dans les Keys

1/18/2015

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Entre fast-foods et stations-service, les réminiscences littéraires cèdent la place à la fascination de la nature sauvage.

Il en est d’un voyage comme d’un nouvel amour. On ne sait jamais à l’avance ce que l’on vivra. Les Keys (prononcez «kiz»), ce chapelet d’îles qui s’égrènent au sud de la Floride, est la destination idéale pour les voyageurs prêts à jouer au chaud et froid des sensations et des sentiments. J’aime puis je déteste, je veux rester et j’ai envie de fuir…
Au départ de Miami, le voyage se fera en voiture. Nous sommes en Amérique, chacun dans son habitacle, la clim à fond, la vitesse limitée à 40miles à l’heure (60km/h environ) et, de Key Largo à Key West, une route droite qui franchit les îles et les ponts. Droit devant! Pourtant le chemin se fait à l’envers. Le mile zéro (MM0) de la USA1 est à l’arrivée, à Key West, l’île habitée la plus à l’ouest; et le mile105 (MM105) au départ à Key Largo. Ici, on ne nomme guère les localités par leur nom. Pragmatisme américain oblige, on ne s’embarrasse plus de lettres. On ne garde que les chiffres, ceux écrits sur les bornes qui jalonnent la chaussée. 
Miami est tentaculaire et s’effiloche en d’interminables centres commerciaux. Puis, après un petit pont, un panneau indique l’entrée dans Key Largo. Les fast-foods succèdent toujours aux stations-service comme si l’on avait voyagé pour rien. On cherche en vain l’ombre de Humphrey Bogart et de Lauren Bacall. Soupir au volant, boîte automatique, air climatisé, paysage aseptisé, jusqu’au MM100, où l’«African Queen», le bateau de Bogart et de Katharine Hepburn, est conservé là sur cales, vieille, minuscule et émouvante carcasse au milieu des yachts. Les images du chef-d’œuvre de John Huston reviennent en vague. Les «incroyables Florides» chères à Rimbaud («le Bateau ivre») distillent leur premiers charmes. Dès lors, on est prêt à tout et l’on embarque avec maillot de bain, casquette, écran total, masque, palmes et tuba (à louer sur place) sur un catamaran qui remonte les canaux d’une immense marina jusqu’à l’Atlantique. Chez nous, l’Océan est toujours un peu froid. Là-bas, c’est une mer chaude dont les eaux se mêlent à celles des Caraïbes. Les poissons sur la barrière de corail ne s’y trompent pas. Ils exhibent leurs couleurs tropicales, leur bleu Klein, leur jaune canari, tandis que les étranges gorgones coralliaires semblent danser pour séduire les plongeurs. Les touristes américains et les jeunes mariés raffolent du «Champagne Sunset Sailing Trip» à 20 dollars, soit un peu moins de 20euros (départ à 17h15). Après la plongée, l’équipière du capitaine offre un mousseux jaunâtre quand le soleil rejoint l’océan. Elle photographie les couples enlacés et propose pour 5dollars leur portrait dans un porte-clés! Pour fuir ce piège à touristes et mieux voir les poissons, il faut embarquer à 9h ou à 12h30. 
Next stop: le Wild Bird Center (MM93.6). Les oiseaux sauvages réussissent à séduire les derniers voyageurs encore dubitatifs. Oui, ici ce n’est pas pareil. Les hérons blancs, immobiles, semblent taxidermés. Puis soudain, sans raison, ils s’envolent au-dessus des mangroves. Les aigles foudroient les observateurs du regard. On se sent tout petit, tout bête devant l’animal. Les pélicans sont moins impressionnants mais, blessés pour la plupart, ils nous rappellent que le pire ennemi de la terre, c’est l’homme. Ce centre ornithologique n’est pas seulement un lieu d’observation des oiseaux natifs de la région. Il recueille aussi les rescapés des accidents de la mer et de la route. La USA1 est toute proche et l’on entend le vacarme des voitures et des camions qui mangent des miles. Même au Kona Kai Resort (MM98), un délicieux hôtel de onze chambres au raffinement européen, on n’échappe pas totalement au fond sonore. 
Le Dolphin Research Center (MM59) est un anti-Marineland où les dauphins nagent dans l’océan. Seules des barrières de bois les empêchent de prendre le large. C’est là que vivait Flipper, star de la télé et ancêtre de plusieurs dauphins du centre. Comme lui, ils font de joyeuses pirouettes pour les touristes. Ils font aussi l’objet d’études scientifiques dans l’unité de recherche.
Prochaine étape: Pigeon Key (MM46.5), une île étonnante où des centaines de pauvres hères travaillèrent sans relâche à la construction des ponts d’une voie de chemin de fer au début du siècle dernier. En 1935, un ouragan plus puissant que les autres détruisit une partie de l’édifice. Le pont devint une route, puis fut abandonné au profit du Seven Mile Bridge que l’on franchit aujourd’hui. Eau bleu turquoise, Pigeon Key vert émeraude et ouvrages d’art comme des traits tirés à la règle par un dieu architecte, le contraste caractéristique des Keys entre la nature et l’hyperstructure atteint ici son point culminant.
Key West est l’ultime étape de ce road-movie que chacun tourne dans sa tête. Le jour, c’est une ville-musée aussi proprette qu’un village de Disneyland avec ses jolies maisons xixe entièrement retapées. La nuit, c’est Ibiza avec ses boîtes à l’ambiance torride. La maison de Hemingway et celle du gardien du phare nous rappellent qu’ici vivaient autrefois des hommes et des femmes au tempérament fort, qui aimaient la mer, la pêche, la fête entre amis et la littérature. Et l’on reprend le volant, un peu différent.
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Voyager en train au mexique

10/13/2014

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 Le Chihuahua-Pacifico traverse, imperturbable et orgueilleux, la géographie et l'histoire mexicaines 

 Au Mexique, il ne reste plus guère de trains. Mais, dans le nord du pays, l'un, le Chihuahua-Pacifico, traverse les paysages les  plus spectaculaires du monde. Train de plaisir, train de touristes ? Pas seulement. Car le «Chepe» – c'est son surnom – est aussi  le seul moyen de transport pour atteindre les recoins de la Sierra Madre.

 Le contrôleur portait une veste et un pantalon noirs, un gilet gris, une chemise blanche à noeud papillon. Son chapeau de forme  carrée s'ornait d'une plaque dorée sur laquelle était écrit le nom du maître :«Chepe». Il se tenait à la portière. De sa poche, il avait  sorti un fin mouchoir blanc avec lequel il avait astiqué la barre en cuivre qui longeait le marchepied. Sur le quai, un tabouret  permettait aux voyageurs de monter plus aisément. S'occupant de leurs valises, l'homme les conduisait à leur place, vers de  larges fauteuils de couleur verte et rouge qui étaient, avec le jaune, celles de la compagnie. Tous foulaient une moquette  fatiguée à qui, plus tard, un balai mécanique, interminablement passé, tenterait de redonner du lustre. Mais là encore  l'appellation «Chepe» était gravée dans le vieux tapis en lettres orgueilleuses pour rappeler à qui l'aurait oublié qu'on était dans  un équipage prestigieux.


 A ces moments-là, le Chepe se sentait l'égal des trains de légende européens comme l'Orient-Express. Il lui arrive ainsi de se  donner des grands airs. De temps en temps, il s'offre ce petit plaisir. Pourtant, au fond, il s'en moque. Qu'importe l'apparence.  On pensera de lui ce qu'on voudra. Lui restera muré dans sa solitude, réservé. Puisque l'important est de ne pas se livrer trop  facilement et l'essentiel de refuser à l'autre le pouvoir terrible de connaître ses faiblesses, ses peurs et ses hantises. Alors le  Chepe se retient. Il goûte son triomphe en avaricieux. Il ne jouit du résultat de ses efforts que seul. En ce sens il est semblable à  ses cent millions de compatriotes. C'est vraiment un train mexicain.


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Cordillère des Andes (3) : Au milieu des nuages

9/12/2014

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voyage Salta Argentine
Après le Pérou et la Bolivie, voici la cordillère argentine. Au pied de la montagne, c'est l'Europe : un pays domestiqué où mûrit la vigne et fleurit la douceur de vivre. En haut, un décor de western, désolé, presque inquiétant...

De l'autre côté de la cordillère, l'Argentine a ses Andes, elle aussi. Mais ici, la montagne est toute différente. Tantôt vert-de-gris, tantôt orangée, lisse ou tourmentée, bon enfant ou déchiquetée, elle offre des teintes d'arc-en-ciel et des humeurs versatiles. On ne retrouve pas la tranquille unité de la façade péruvienne ni l'homogénéité ethnique de ses habitants. Mais le schéma reste le même : les Blancs sont en bas, les Indiens en haut...


Salta est une grosse ville au rythme provincial. Ici, dans cette région agricole et viticole, la crise argentine, on ne connaît pas. «C'est à Buenos Aires, là où se concentre le tiers de la population, que la vie est difficile, dit-on. Ici, cela n'a pas changé grand-chose.» Voilà une vérité que l'on devrait méditer plus souvent : quand les temps sont durs, quitter la ville. En toutes circonstances, la campagne reste un refuge nourricier. Salta a conservé ses beaux édifices coloniaux, le boeuf est fidèle à sa réputation, tendre et succulent, et le vin de la région voisine de Cafayate gouleyant. Biazzi, un peintre fameux en Argentine, habitant aujourd'hui Buenos Aires, a longtemps vécu à Salta. Toute son oeuvre, riche, abrupte et colorée, s'inspire de l'art indien. Comme beaucoup d'artistes et intellectuels argentins, il a baigné dans la culture française. «Mais depuis trente ans, c'est bien fini», dit-il avec une pointe de regret...


La bourgeoisie locale passe ses week-ends au pied des Andes, dans de vastes villas entourées de sous-bois, partant pour de longues promenades à cheval. Sur toutes les routes, on croise des cava liers : dans tout Argentin, il y a un gaucho qui sommeille. Le soir, on se retrouve autour de barbecues tandis que le crépuscule jette sur les contreforts des pâleurs bleues et vertes. On parle de la récolte de tabac, de la saison touristique, des dernières déclarations de l'ex-président Carlos Menem, réfugié au Chili après avoir quitté le pouvoir en emportant une partie de la caisse, des nouveaux procédés de vinification, des négociations sur le grand marché américain, des romans à la mode... Décidément, il fait bon vivre dans ce Nord-Ouest argentin...


Pour qui veut passer une journée en montagne, le train des nuages part avant l'aube. C'est la sortie de week-end des Saltais. A peine s'est-il élancé qu'il meugle dans la nuit, réveillant les habitants des faubourgs endormis. On franchit des cols, on débouche dans des cirques, on longe des montagnes hérissées d'énormes cactus, on dépasse des villages fantômes perdus dans la mesa, dont il ne reste plus que des pans de maisons en brique. Le décor est westernien en diable. A mi-journée, on arrive à San Antonio de los Cobres. Autrefois, il y avait du cuivre, du plomb, de l'argent, de l'or même. Il ne reste plus rien. Les Andes ont été exploitées jusqu'aux derniers filons. De l'autre côté, en Bolivie, la ville de Potosi se meurt elle aussi depuis des lustres. Edifiée à seule fin d'exploiter ses mines d'argent, elle était au XVIIe siècle l'une des cités les plus riches du monde. La splendeur de ses palais coloniaux témoigne de sa prospérité passée. Tout était en argent, des autels aux fers à cheval... Quand les filons furent épuisés, l'étain remplaça l'argent. Puis l'étain vint à manquer à son tour. Et Potosi, qui a sacrifié tant de péones pour la gloire de Leurs Majestés catholiques, n'en finit pas de mourir d'épuisement.


San Antonio, au coeur d'une montagne pelée, n'a pas connu ces heures fastes. Pour les 4 000 habitants, le passage du train est l'événement hebdomadaire. Ils arrivent des monts avoisinants, parcourant des kilomètres à pied pour vendre leurs produits artisanaux. Les Indiens d'ici ne ressemblent pas à leurs cousins péruviens : des traits moins graves, moins cuivrés. L'artisanat est fruste, mais comment résister à cette petite fille aux yeux de biche qui propose timidement pour un peso (un tiers d'euro), avec tant d'espoir dans le regard, un éclat de la pierre de montagne ? Un couple bien intentionné est venu avec un sac rempli de feutres que les enfants s'arrachent. Mais ont-ils du papier ? Un autre couple de jeunes Allemands descend avec leur bicyclette à San Antonio pour poursuivre jusqu'au Chili. Leur intention est de remonter jusqu'en Equateur. Quatre mois à vélo en Amérique latine. Ils ont un regard ingénu et de l'énergie à revendre. Ces routards sont les enfants des globe-trotteurs qui partaient à la recherche d'une virginité perdue, la tête pleine des idées de Rousseau et de Kerouac. Mais eux ne font pas la route pour refaire le monde. Ils vont le nez au vent, s'émerveillant comme des enfants, usant leurs jeunes mollets et leur frais enthousiasme avant de rejoindre un bureau d'optronique à Hambourg...


Après un passage sur un viaduc qui donne la chair de poule aux vieilles dames, le retour est ponctué de sérénades offertes par des guitaristes chanteurs facétieux, qui racontent dans un espagnol rocailleux des histoires drôles dont la moitié a malheureusement échappé à votre serviteur. Mais à la façon dont s'esclaffait le wagon, il en a déduit que l'humour andin est bien vivace.

Il y a quelques années encore, il y avait bien d'autres trains en Argentine, du nord au sud et de l'est à l'ouest. Mais Carlos Menem, dans ses rêves de grandeur, a décrété que c'était un moyen de transport dépassé et a fermé beaucoup de lignes. Les Argentins sont les premiers à le déplorer. Comme les autres peuples d'Amérique latine, ils vouent un mépris sans bornes à leur classe politique. Le continent s'est débarrassé de ses dictateurs, mais à Lima comme à Caracas, à La Paz comme à Buenos Aires, le même refrain de corruption parvient aux oreilles.


Les Etats-Unis ne trouvent pas davantage grâce. «Tout le monde veut être américain, bien sûr. Nous étions déjà conquis. Mais les Etats-Unis ne peuvent s'empêcher de violer les fiancées qui leur sont promises...» Est-ce l'imagination des Tropiques, la paranoïa ou la lucidité qui font voir à Juan comme à Cristela la main et les subsides de la CIA derrière toute élection ? On ne sait. Mais dans ce jeune et vaste continent traversé d'inégalités criantes, la politique n'est pas un horizon. Il y a le soleil, les bourrasques, les cocotiers, les longues grèves, et ces couleurs qui font supporter toutes les avanies...



Pour dormir à Salta. je vous recommende l'auberge de jeunesse Los Cardones
Avda Entre Rios 454, Salta 4400, Argentine
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Voyager en train Au Pérou  (suite (2) : Dieu s'est arrêté à Taquile )

9/10/2014

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voyage titicaca
Autour du lac Titicaca, l'Altiplano péruvien ou bolivien a des airs d'éternité

Le lac Titicaca marque la frontière entre le Pérou et la Bolivie. On le rejoint en train à travers l'Altiplano. Là, on est non seulement très haut, mais aussi très loin de ce qu'on appelle la civilisation. Et l'on rêve parfois d'une vie de gardien de troupeau de lamas, à des altitudes qui rendent philosophe...

De Cuzco à Puno, vers le lac Titicaca, il faut presque une journée de train. Embarquement à l'aube, juste le temps de voir le marché, adossé à la gare, commencer à s'animer. Tout à l'heure, les étals de fruits et de tissus jetteront des taches multicolores sous le soleil andin.

Un train comme on les aime, tout en bois à l'intérieur, avec de gros fauteuils dans lesquels on s'installe comme au coin de l'âtre, un wagon-salon ouvrant sur l'extérieur où l'on va venir lire, deviser et rêvasser, quelques compagnons de route de bon aloi qui prennent le temps de perdre du temps, un service discret et diligent, efficace sans être pesant... La locomotive monte en pente douce, ahanant de temps à autre, lâchant de joyeux coups de sirène à intervalles réguliers, et parfois une épaisse fumée noire que l'atmosphère bleue avale en s'en riant. On entre sur l'Altiplano, hauts et vastes plateaux qui prennent sur la fin des airs de pampa. A mesure que l'on monte, la montagne s'éloigne comme à regret, l'oxygène aussi. On croise des gardiennes de troupeaux de lamas blancs ou d'alpagas tissant des châles sur leur petit métier. Personne à dix kilomètres à la ronde. Les gentils utopistes du village planétaire ont du mal à admettre que la mondialisation ne touchera jamais les trois quarts de l'humanité, malgré la télé et le portable. Pas plus ici qu'au fond du Yunnan, du Sahel ou du Bhoutan. Ne serait-ce que pour préserver la douce oisiveté à laquelle sont habitués tant de peuples. Dans la petite gare nichée à 4 300 mètres où le train fait une brève halte, les femmes, qui n'arborent déjà plus le même chapeau qu'à Cuzco, vendent de beaux et soyeux lainages, tandis que les hommes, accroupis depuis des siècles au bord de la voie ferrée, regardent dans le vide en tirant sur leur pipe.

Les cancres en géographie n'ont rien retenu sauf le nom du Titicaca, le plus grand lac d'altitude au monde. Le train dépose ses passagers à Puno. On peut poursuivre jusqu'à Arequipa, par où transitaient les produits des mines d'argent de Bolivie avant d'être embarqués pour l'Espagne. Combien de galions lourdement chargés ont cinglé vers Cadix! Il y a longtemps qu'il n'y a plus ni or ni argent. L'Espagne a asséché le continent en deux siècles, puis s'en est désintéressée.

Inutile de s'y attarder. Le délicat XXe siècle y a laissé, là comme partout, des cahutes en tôle, en béton et en parpaing, après avoir fait table rase des vestiges coloniaux et des huttes indiennes. Quelques enfants, comme ailleurs, font la manche, avec une culture politique étonnante. «Jacques Chirac! Sarkozy! Hollande!», crient-ils en apercevant des Français. Ils connaissent aussi Merkel et Rajoy, mais quand on leur demande le nom du chef de l'exécutif américain, le ton est moins jovial...

Le Titicaca est une immense mer argentée qui se confond avec le ciel. Selon la légende, c'est de ce lac sacré que viendraient les Incas. Sur de nombreuses îles flottantes, faites avec les roseaux du lac, vivent des Indiens Uros. En voici une de cinq cents mètres carrés où cohabitent une quinzaine de familles. Le chef de village présente ses deux filles. L'aînée étudie l'informatique à Puno et veut vivre en ville. Le père la regarde amusé, l'air de dire il faut que jeunesse se passe...

Un jour, Dieu s'est arrêté à Taquile et a décidé d'y passer quelque temps. L'île est vaste, baignant dans un silence apaisé. Elle offre sur ses sentiers de chèvres des senteurs et des panoramas grecs. Jusqu'aux arbres, qui ont de vagues airs de cyprès. Il faut, pour rejoindre le village, gravir des chemins empierrés où l'on croise des petites filles rieuses et des hommes tricotant avec la gravité de moines copistes. L'endroit incite à la rêverie. A 4 000 mètres, on tutoie le ciel sans se demander s'il est vide: l'angoisse métaphysique est une maladie de basse terre. La population, réputée pour la qualité de ses tissages, est très pieuse. La messe du dimanche matin, dans la petite église à l'autel bleu, toute chamarrée et recueillie, baigne dans une ferveur primitive. Le jeune prêtre lit l'Evangile en espagnol puis en quechua. Dieu n'est pas reparti de Taquile. Il a trouvé les Indiens pauvres. Il ne les a pas enrichis. A quoi bon?

La route qui mène vers la Bolivie voisine s'enfonce dans un no man's land lunaire. Ici, nul vestige espagnol: il n'y avait rien à piller. La petite ville de Copacabana marque la frontière. C'est la vierge locale, copiée par des admirateurs brésiliens, qui a donné son nom au quartier et à la plage de Rio. L'hôtel somnole au bord du lac. Le réceptionniste-serveur met une demi-heure à remplir la fiche et sert nonchalamment un repas à menu unique après avoir réveillé le cuisinier. Un car de Russes débarque inopinément, qui ne parlent pas un traître mot d'espagnol: que viennent-ils faire ici? Le pays est aussi vide et désolé que leur Sibérie... Ce soir, c'est la fête du Seigneur de la Croix. Les habitants vont à confesse et suivent dévotement la procession avant de se saouler consciencieusement toute la nuit et de détrousser les quelques imprudents qui s'aventurent dans les rues adjacentes à la grand-place. Les Andes restent un monde de violence sourde. Au printemps, le maire de la ville d'Ilave s'est fait massacrer par ses administrés qui lui reprochaient sa gestion et son entêtement à conserver son mandat. Ils l'ont remercié de la façon la plus expéditive qui soit. On s'en est ému à Lima, la police est intervenue, et tout est rentré dans l'ordre...

Le poste frontière, comme beaucoup de ses semblables, est mélancolique. Hormis les coups de tampon, il ne se passe jamais rien. Gardien de phare et douanier des Andes, même combat: un face-à-face avec soi-même. Il faut une grande richesse intérieure ou l'esprit totalement vide: les deux mamelles de la sagesse. Des Indiennes à chapeau melon et aux amples jupes – certaines en mettent jusqu'à six les unes sur les autres – vendent des colifichets aux rares touristes.

La Bolivie est le pays le plus pauvre d'Amérique du Sud avec l'un des niveaux de vie les plus bas du monde. Le salaire moyen n'atteint pas 100 dollars par mois.
La Paz est une ville d'Indiens. Haut perchée (4 200 mètres), effervescente, polluée, bruyante, laide comme ces villes du tiers-monde qui ont poussé trop vite, mais l'artisanat bolivien est réputé à juste titre comme l'un des plus beaux d'Amérique latine. Dans le quartier de San Francisco, ce n'est que chatoiement de tissus multicolores aux tissages d'une finesse exceptionnelle. On retrouve là tout le savoir-faire des peuples préincaïques qui ont maintenu vivace leur science du textile.
Sur la plaza Murillo, des mineurs manifestent en silence devant la cathédrale. Certains viendront bientôt rejoindre les bataillons de chômeurs qui offrent leurs services dans la rue, une petite pancarte posée près de leur sac indiquant leur spécialité: plombier, électricien... Certaines rues du centre-ville sont envahies par ces humbles demandeurs d'emploi, qui forment une procession de misère résignée. Nul doute que dimanche dernier, appelés à voter pour ou contre la privatisation des gisements de gaz, ils ont choisi de garder cette précieuse manne: la seule richesse d'un pays qui compte 60 % de pauvres. L'année dernière, l'ex-président du pays est tombé sur cette affaire: ce ne sont plus les coups d'Etat militaires qui renversent les dirigeants en Bolivie (près d'un par an en moyenne depuis sa naissance): c'est le gaz...

Pour dormir, je vous recommende l'auberge de jeunesse suivante:
LUCKY YOUR HOUSE Auberge de jeunesse | Avenida Titicaca 144, Puno, Pérou 00 51


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Voyager en  train au  Pérou

9/9/2014

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La cordillère des Andes se déroule majestueusement le long du Pérou. Des trains la longent, serpentant à des altitudes impressionnantes à travers l'ancien empire inca dont le coeur est à Cuzco. Et malgré le développement du tourisme, il subsiste encore une magie certaine dans ces lieux parsemés de vallées sacrées et de temples du soleil...

Le 15 novembre 1533, Francisco Pizarro, à la tête de 63 cavaliers et de 200 fantassins, entre à Cuzco, capitale mythique de l'empire inca. Un seul but les anime : se remplir les poches. Sur la route, ils ont décapité Atahualpa, le dernier fils du Soleil, et raflé tout l'or qu'ils pouvaient. Dans son récit de voyage, Pedro Pizarro, le cousin du conquistador, seul témoin direct de l'expédition, obsédé comme les autres par la soif de l'or, ne dit pas un mot des paysages, de la faune ou des conditions climatiques : ce ne sont que rapines, embuscades, trahisons, massacres, viols... Les Espagnols ne sont pas déçus : le Pérou est bien l'Eldorado dont ils rêvaient. «Dès notre arrivée à Cuzco, écrit Pedro, nous avons été impressionnés par ses innombrables richesses, par la quantité d'entrepôts remplis de mobilier, de vivres, de coca, et surtout de vêtements, des plus simples aux plus délicats... Il y avait aussi des brodequins d'or comme en portent les femmes. Et des langoustes d'or, pareilles à celles que produit la mer, et des coupes d'or, et, sculptés dans l'or brut, des oiseaux, des couleuvres, des araignées, des lézards, bref toutes les petites bêtes qu'ils connaissaient, taillées dans la masse... Un jour, j'ai entendu de la bouche de deux ou trois Indiens qu'un des leurs avait confié à un des serviteurs du marquis qu'il y avait à Vilcaconga une grotte où Huascar avait mis à l'abri mille chargements de lambris d'or destinés à sa maison... (1)»


Il y a longtemps qu'il n'y a plus d'or à Cuzco, mais le «nombril du monde» (en quechua, la langue des Incas) est toujours une cité magique. Les Espagnols se sont politiquement conduits comme des brutes mais culturellement comme des princes. Ils ont élevé à l'emplacement de la capitale inca une ville au charme colonial irrésistible. Ce ne sont que maisons à balcons, couvents, ruelles pavées, églises au baroque flamboyant, enserrés au coeur d'un cirque andin hérissé de grands eucalyptus. Le site attire de nombreux Péruviens, qui ne jurent que par la côte, ou par Cuzco. Bientôt, ce sera le Saint-Tropez des Andes. Le pisco (marc de raisin, sirop de canne à sucre, citron vert et blanc d'oeuf) coule à flots. Le tourisme reste encore raisonnable : Européens d'âge respectable venus gravir la montagne et s'extasier devant les sites sacrés du Soleil, post-hippies américains ou israéliens en quête de petits paradis artificiels (la coca ou le cactus hallucinogène). La ville vit sa movida. La nuit se prolonge jusqu'à l'aube dans les innombrables bars qui résonnent de jazz, de rock, de pop, de samba, de flûte indienne... L'artisanat y est vivant et coloré, surtout le textile, à croire que tous les lamas, alpagas et vigognes des Andes ont été tondus. Peintres, potiers, musiciens, écrivains, photographes, artistes en tous genres sont venus se refugier ici, trouvant dans la culture indienne une source d'inspiration jamais tarie. Témoin Pablo Seminario, céramiste réputé, qui, après avoir étudié les nombreuses cultures préincas, en a tiré un parti au modernisme étonnant. Dans sa vaste maison-atelier où s'affairent une vingtaine d'employés que sa femme et lui ont formés, un nouvel art andin prend forme, nourri de traditions millénaires.


Les Indiens ressemblent à des caricatures d'Indiens. Petits, cuivrés, chapeautés, ils offrent à l'étranger un visage impassible et lointain. Ruminent-ils les malheurs du peuple inca, que les conquistadors massacrèrent sans vergogne, ou planent-ils dans des sphères inaccessibles au commun des mortels en invoquant Inti, le dieu Soleil ? Leur dénuement, proche de la misère, ne leur a pas ôté une dignité ancestrale rehaussée par leur costume traditionnel. Les femmes ont dans les yeux une douceur résignée. Elles portent dans leur manta – poncho roulé en sac à dos – des balluchons ou des bébés. Alena, petite mère de famille de 26 ans qui en fait 14, a marché quatre heures ce matin avec ses deux bambins pour grappiller quelques sols auprès des touristes. Elle vit chez sa mère dans la montagne après avoir quitté un mari qui buvait et la battait, mais son sourire ne quémande aucune pitié. Des hommes, qui mâchent en permanence la feuille de coca pour tromper la faim et l'ennui, on devine, avant même de les aborder, qu'on n'obtiendra rien. Tintin et le capitaine Haddock en font l'expérience dans Le Temple du soleil. A la recherche du professeur Tournesol, enlevé par les derniers descendants d'Atahualpa, ils s'entendent répondre invariablement : «No sé !» Cette loi du silence n'est pas une invention d'Hergé : dans son roman Lituma dans les Andes, Mario Vargas Llosa la signale aussi : «Le Pérou ! Il y était : immense, mystérieux, vert-de-gris, très pauvre, très riche, antique, hermétique. C'était ce paysage lunaire et les visages cuivrés, revêches, des femmes et des hommes qui les entouraient. Impénétrables, vraiment.» La tradition prétend que les Indiens refusent de se laisser photographier de peur qu'on leur vole leur âme. Mais la tradition, comme toujours, fait le gros dos devant un billet. On peut les photographier pour un dollar. C'est le prix de leur âme... Nantis de cette maigre obole, ils vont au marché acheter un foetus de lama séché qu'on enterre sous la maison pour porter chance à ses occupants...


Cette marchandisation navre les Péruviens attachés à la préservation de cette région chargée d'une si vieille culture. Palao est venu se réfugier dans la Vallée sacrée des Incas il y a une vingtaine d'années. Peintre tourmenté au beau visage de prophète, grand lecteur d'Esope dont il prise la sagesse, délaissant les femmes qui l'ont trop fait souffrir pour la compagnie des oiseaux qui peuplent sa solitude, trouvant que la vie est décidément bien longue, il contemple, de sa maison aux mille pépiements, les cimes andines du désespoir. Il a naguère été emprisonné à Lima pour ses sympathies communistes. En Amérique du Sud, tout utopiste s'est un jour ou l'autre tourné vers le communisme. Ecoutons Curzio Malaparte évoquant Pablo Neruda : «Je ne suis pas communiste. Pourtant, si j'étais poète chilien, je le serais, comme l'est Pablo Neruda. Là-bas, il faut prendre parti : pour le clan des Cadillac ou pour les gens sans école et sans souliers.» C'était dans les années 60. Mais à Lima, comme à La Paz, Caracas, Mexico ou Bogota, les Cadillac croisent toujours des va-nu-pieds...


Il y a longtemps que Palao a renoncé à tout engagement politique. La cause qu'il défend est plus urgente encore. «L'invasion espagnole a été terrible, mais le conquérant a aussi beaucoup apporté à cette terre. L'invasion touristique qui a commencé n'apportera rien, elle. Elle fera régresser cette culture. Elle altérera sans reconstruire. Peut-être le rôle de l'artiste n'est-il au fond qu'apporter un témoignage de son temps, d'une époque qui sera demain révolue...» Maria, l'une de ses amies, acquiesce. Elle a connu le Cuzco des années 80, quand les maisons étaient encore habitées : aujourd'hui, ce sont toutes des commerces. Artiste elle aussi, elle a fait les 400 coups dans sa jeunesse, mais dans son Cuzco d'amitiés et de fêtes, il flotte aujourd'hui, dit-elle, un air de Sodome et Gomorrhe. Mais quand même : elle veut y finir ses jours...


Pourtant, que la montagne andine est belle ! Sans même l'avoir jamais vue, on la reconnaît au premier coup d'oeil : des sommets pointus et verdoyants qui surgissent sans crier gare derrière les contreforts, des à-pics bleutés qui se précipitent dans de larges vallées, des gorges luxuriantes, des neiges éternelles chatoyant sous le soleil, une majesté accueillante... Le petit train qui part vers le nord en direction du Machu Picchu serpente vers les hauteurs. On y sert le traditionnel maté de coca, à l'amertume épaisse, censé combattre le mal d'altitude. On peut prendre le train de luxe, qui joue à l'Orient-Express, plein d'Américains d'âge avancé qui ont réussi dans la vie, ou le train des touristes, bon enfant, ou encore, avec un peu de persévérance, le train des locaux, plus fruste. Il y a trois mois, un glissement de terrain, dû aux pluies torrentielles qui s'abattent sur la région pendant l'été, a momentanément interrompu la ligne. Le président du Pérou, inquiet des répercussions sur le tourisme, s'est rendu lui-même sur place, et la ligne a été rétablie en un temps record. A plus de 3 000 mètres, le train s'enfonce dans des gorges et monte très progressivement. Çà et là, des ruines de temples et de forts. Les Péruviens amoureux de cette région l'aiment aussi pour son souffle mystique. Comme les Incas. Le peuple qui a bâti le plus grand empire précolombien, qui s'étendait de la Colombie au nord de l'Argentine, n'était pas le plus raffiné du continent. Bien des nations qu'il a conquises faisaient preuve d'une plus grande créativité artistique. Mais ce peuple guerrier, bâtisseur et religieux, avait le génie de l'organisation et un sens pratique aigu. Sur les anciens lieux de culte de ses vassaux, il a édifié ses propres temples et mausolées, comme l'Espagnol le fera avec lui. Eternelle histoire des conversions... On descend au terminus et c'est en car, sur des lacets à donner le vertige, que l'on rejoint le site de Machu Picchu.


L'endroit a curieusement connu le même sort que le site d'Angkor au Cambodge, dont il est d'ailleurs à peu près contemporain : déserté et abandonné sans qu'on sache vraiment pourquoi, enfoui sous la végétation de l'oubli, redécouvert au début du siècle dernier par un archéologue américain, on ne sait pas trop ce qu'il était : une ville, un temple, un sanctuaire ? Est-il besoin de prendre un guide ? Chacun y va de son interprétation... Mieux vaut déambuler au hasard dans le dédale des ruelles, au pied de gouffres vertigineux, en admirant le génie bâtisseur des Incas et en imaginant prêtres, vestales et sacrifiés, qui avaient au moins la satisfaction de rendre l'âme dans un lieu divin. Même les touristes américains, intarissablement bavards dès l'aube, restent sans voix...

On aurait presque envie de parodier cette pimbêche de Mme de Sévigné apprenant à son cousin les noces de M. de Lauzun avec la Grande Mademoiselle : «Je m'en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe, la plus singulière, la plus extraordinaire, la plus incroyable, la plus imprévue, la plus grande, la plus petite, la plus rare, la plus commune, la plus éclatante, la plus secrète jusque aujourd'hui, la plus brillante, la plus digne d'en vie...» Entre les pâmoisons de la marquise et la poésie de Pablo Neruda(voir encadré), il n'y a rien pour décrire Machu Picchu.

(1) Récit de la découverte et de la conquête des royaumes du Pérou, Pedro Pizarro, Editions du Félin.


Lire aussi Les Incas, peuple du Soleil, Carmen Bernand, Editions Découvertes Gallimard.

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Brésil, Brésils 

9/3/2014

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voyage Brésil
Avec une superficie égale à seize fois celle de la France, le Brésil est un véritable foisonnement de paysages, d’atmosphères, de cultures. À consommer sans modération.

L’aventure brésilienne moderne a commencé il y a près de cinq siècles à Salvador de Bahia avec l’arrivée des navigateurs portugais dans la baie de Tous les Saints. Avant que la première capitale du Brésil ne plonge dans une longue période de récession elle s’est couverte de superbes “ sobradoes ”, les demeures coloniales qui font encore le charme du Largo do Pelourinho. Les maisons retrouvent leurs couleurs pastel et répondent à la richesse baroque des nombreuses églises couvertes d’or. 

À Bahia, l’Afrique est partout présente. Dans les visages noirs des saints de l’église do Rosario dos Pretos, construite par les esclaves quand Bahia vivait de la canne à sucre, dans les notes de musique qui accompagnent les danseurs de capoeira, dans la bousculade joyeuse du marché de São Joaquim... Rio vu du ciel : un choc. Une baie immense frangée de sable blond et d’une succession de verts qui illuminent les flancs des “ morros ”, ces collines en forme de pain de sucre. La ville, fidèle à sa réputation, ne décevra pas vos attentes. 

Rio, c’est la musique du Brésil. Une cité qui chante et s’agite. Un fabuleux mélange de nonchalance et de fureur. Elle est à l’image de ses habitants, les Cariocas : bavarde, décontractée, passionnée. Au-delà de ses plages dont les noms sont un programme parfumé à la crème bronzante (Copacabana, Ipanema, Leblon, Arpoador...) vous partirez à la découverte d’un autre visage de Rio en prenant la route du parc national de Tijuca, juste derrière les beaux quartiers du front de mer. 

De l’Alto de Boavista (le haut de Bellevue), qui porte bien son nom, la ville se dévoile dans sa fantastique beauté. Une impression de calme étrange se dégage de ces lieux qui dominent une agglomération sans cesse en mouvement. Plus haut, en poursuivant la route, vous monterez au Corcovado. Un piton de 710 mètres surmonté d’un gigantesque Christ dont chaque main pèse à elle seule huit tonnes... 

Sur la côte nord, au Nordeste, São Luis do Maranhão offre le visage tranquille d’une ville qui a échappé à l’urbanisme galopant. Baptisée en l’honneur du roi Louis XIII par les Français qui l’ont créée, elle a longtemps été l’une des premières cités du pays. Son centre-ville merveilleusement préservé (il est classé au patrimoine mondial de l’Unesco) en fait un témoin privilégié de l’époque coloniale. Le séjour à São Luis s’accompagne obligatoirement d’une visite à Alcántara. Ruiné par l’abolition de l’esclavage et la crise du sucre, ce gros bourg noyé dans la végétation tropicale possède un charme nostalgique indéfinissable. 

Le Brésil a connu sa ruée vers l’or à la fin du XVIIe siècle. La région du Minas Gerais attira alors les aventuriers qui devaient participer à la création d’Ouro Preto et de quelques autres villes coloniales : Mariana et Congonhas do Capo notamment. Posées à plus de 1 000 mètres d’altitude dans un décor de Far West montagneux couvert d’eucalyptus et d’arbres de Carême, elles ont conservé leur aspect d’antan. Un contraste évident avec Brasilia, qui étend ses ailes dans la steppe du sertão. Près d’un demi-siècle après sa construction, la capitale se veut toujours un modèle de cité futuriste. 

À l’opposé, aux frontières de la Bolivie et du Paraguay, le Mato Grosso et le Mato Grosso do Sul déploient des plaines sans fin et de vastes zones boisées qui rejoignent (au nord) la forêt amazonienne. À cheval sur ces deux États, le Pantanal est une formidable réserve naturelle peuplée d’oiseaux comme les aras et les toucans. Un territoire à arpenter pendant la saison sèche, de mai à septembre. Nuits en “ pousadas ”, déplacements en 4 x 4, à pied ou même à cheval : les amateurs de vacances nature seront comblés. Un autre aspect, moins connu, des nombreux attraits du Brésil.

Y ALLER
Plusieurs voyagistes proposent des itinéraires de découverte du Brésil. Notamment : Voyageurs en Amérique du Sud (01.42.86.17.70), le Monde des Amériques (01.53.63.13.40), Nouvelles Frontières (0.825.000.747), Jetset Équinoxiales (01.53.67.13.00), Directours (01.45.62.62.62), Compagnie de l’Amérique latine (01.53.63.15.35). 

DORMIR:
Hostel Solar dos Romanos
Auberge de jeunesse | Rua Portas do Carmo nº 14, Salvador De Bahia, Brésil 40026-290
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Trois semaines sur les routes mexicaines

7/24/2014

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Carnet de voyage

Nous nous sommes envolés, mon mari Claude et moi, le 19 novembre 2012 pour un voyage de noces de trois semaines au Mexique. Partir au soleil en plein hiver, quand il fait cinq degrés à Paris… le rêve ! Et puis, nous avions toujours rêvé de voir Esteban et ses cités d’or ! Une escapade bien méritée après l’année de notre mariage et toute sa logistique à régler. Nous sommes partis avec Voyageurs du Monde, qui nous a proposé un parcours de visite et de découverte, ponctué par des pauses dans des bons hôtels et achevé en beauté avec plusieurs jours de pur repos au bord de la mer. Notre voyage de trois semaines nous a coûté 
2 000 € par personne, un budget qui comprend le transport aérien transatlantique, les assurances, les vols intérieurs et les taxes de sécurité, les transferts aéroports/hôtels, le logement en chambre double, les petits déjeuners et la location d’un véhicule de catégorie E sans assurance.

ÉTAPE 2

MEXICOPremière étape : Mexico. La capitale. Une ville immense, très polluée, où nous ne nous sommes pas attardés. Néanmoins, ses Coccinelles vertes (les taxis) que l’on croise à tous les coins de rue lui donnent un petit air rétro. Les usines Volkswagen implantées au Mexique ont été les dernières à fabriquer la fameuse « Cox ». Nous avons assisté à la Fête de la Révolution, le 20 novembre. Manifestations très colorées autour du Zócalo (le nom donné à la place principale de Mexico), la deuxième plus grande place du monde après la place Rouge ! À voir, la Cathédrale qui domine le Zócalo, le Mont de Piété et le quartier du Coyoacán (le lieu des coyotes), où vivait Frida Kahlo. C’est un quartier résidentiel agréable dans lequel on trouve le jardin Centenario, indispensable pour prendre sa dose de vert dans cette mégalopole ! Il faut voir aussi la basilique de Guadalupe : c’est là qu’un Indien aurait vu la Vierge. C’est à partir de cet événement qu’une grande majorité d’Indiens du Mexique et d’Amérique du Sud se sont convertis au christianisme. En cas de coup de blues de la France, l’arrêt de métro Bellas Artes est construit sur le modèle des arrêts de métro art déco parisiens. Enfin, à essayer, pour les plus aventuriers d’entre vous, les peaux de porcs grillées, proposées dans les petits stands des vendeurs itinérants…

Les pyramides de Teotihuacán Au sortir de Mexico, à 50 km au nord, offrez-vous une escapade aux pyramides de Teotihuacán, dédiées au Soleil et à La Lune et inscrites au Patrimoine de l’Humanité. Autrefois, la ville fut l’une des cités les plus importantes du monde. Elle disparut entre le VIIe et VIIIe siècle pour des raisons inconnues. Aujourd’hui, elle attire touristes du monde entier et adeptes des philosophies new age.

ÉTAPE 3

OAXACA Un vrai coup de cœur pour cette ville tout en couleurs, à 500 km au sud-est de Mexico. Son centre historique est classé au Patrimoine culturel de l’Humanité. À visiter, le couvent Santo Domingo et son jardin (une merveille) et les marchés artisanaux pour les tapis, les tenues mexicaines, les tissus, les épices… Un vrai plaisir des yeux ! Les employés de l’hôtel Casa Conzatti, où nous avons dormi, étaient adorables. Comme à Teotitlán del Valle, un village près d’Oaxaca, où les habitants tissent des tapis. Dans chaque maison, on vous reçoit chaleureusement et on vous déballe tout jusqu’à ce que vous trouviez votre bonheur ! On vous fait même une démonstration avec la machine à tisser artisanale dans la cour. Nous avons rencontré un grand-père adorable qui cherchait dans le moindre recoin le tapis qui nous plairait. Un très bon moment à passer !

ÉTAPE 4

LE CHIAPAS : SAN CRISTÓBAL DE LAS CASASLe Chiapas est situé à l’extrême sud du Mexique, et il est peuplé de plus de 30 % d’Indiens, des descendants des Mayas pour la plupart. C’est l’État le plus pauvre du Mexique. Les Indiens vendent leurs confections et leurs produits pour vivre : pulls, gilets, bonnets, miel, café… On a l’impression d’être des milliers d’années en arrière. Ils n’ont rien et il n’est pas rare de voir des enfants rentrer dans les restaurants demander du pain ou des femmes porter d’énormes fagots de bois sur le dos. Il faut vraiment aller voir les villages : San Juan Chamula, par exemple, et découvrir ce que les Indiens vendent. San Cristóbal de Las Casas est une ville très jolie, avec ses rues étroites, ses marchés et ses églises colorées. Patrie du commandant Marcos et du mouvement zapatiste de défense des communautés indiennes, le Chiapas n’est pas pour autant une zone dangereuse. C’est une très belle région vallonnée et il est très agréable de faire le voyage en voiture jusqu’aux cascades d’Agua Azul.

ÉTAPE 5

PALENQUE, LES CHUTES DE MISOL-HA ET LES CASCADES D'AGUA AZULÀ 20 km de San Cristóbal de Las Casas, dans un parc naturel (l’entrée est payante), les chutes de Misol-Ha sont charmantes, parce qu’assez peu touristiques et perdues dans la nature. À 60 km, sur la route de San Cristóbal de Las Casas, les cascades d’Agua Azul sont moins sauvages que Misol-Ha, mais ses dégradés de turquoise sont magnifiques. Et on peut même s’y baigner (en restant tout de même prudent) ! Palenque : incontestablement, le plus beau site maya du Mexique. Perdues dans la jungle, les ruines s’élèvent au milieu de la végétation. Les photos parlent d’elles-mêmes…

ÉTAPE 5

PALENQUE, LES CHUTES DE MISOL-HA ET LES CASCADES D'AGUA AZULÀ 20 km de San Cristóbal de Las Casas, dans un parc naturel (l’entrée est payante), les chutes de Misol-Ha sont charmantes, parce qu’assez peu touristiques et perdues dans la nature. À 60 km, sur la route de San Cristóbal de Las Casas, les cascades d’Agua Azul sont moins sauvages que Misol-Ha, mais ses dégradés de turquoise sont magnifiques. Et on peut même s’y baigner (en restant tout de même prudent) ! Palenque : incontestablement, le plus beau site maya du Mexique. Perdues dans la jungle, les ruines s’élèvent au milieu de la végétation. Les photos parlent d’elles-mêmes…

ÉTAPE 7

LA RUTA PUUC ET CHICHÉN ITZÁLa Ruta Puuc, inscrite au Patrimoine de l’Humanité, est située au centre du Yucatán, lui-même au nord du Mexique. Les ruines d’Uxmal et de Chichén Itzá sont deux sites mayas exceptionnels. À Uxmal, elles semblent toucher les nuages… Selon la légende mexicaine, la pyramide du Devin aurait été construite par un nain aux pouvoirs magiques. Chichén Itzá, lui, est le site le plus touristique du Yucatán. En effet, la cité a dominé pendant plusieurs siècles la zone maya. Aujourd’hui, ses ruines s’étendent sur plus de 300 hectares.

MÉMO VOYAGEÀ savoir :À Oaxaca, dès que quelque chose vous plaît, n’hésitez pas à l’acheter tout de suite. Vous ne le retrouverez peut-être pas dans les autres régions du Mexique. Dans le Chiapas, si vous souhaitez prendre les Indiens en photo, posez-leur la question avant. Si vous ne le faites pas, ils auront l’impression que vous leur volez leur âme.San Cristóbal de Las Casas est à 2000 m d’altitude, donc il y fait très froid la nuit. Pensez à emmener une petite laine et à demander aux hôtels s’ils ont des chauffages électriques à disposition pour les chambres. Pour accéder aux haciendas, n’oubliez pas de faire le plein d’essence. Les haciendas sont souvent perdues dans les terres et les stations-service sont rares. À Tulum, l’hôtel Las Ranitas est un peu cher, mais c’est le seul qui ait l’électricité 24 h/24. Sinon, il faut se contenter d’un hamac et d’une bougie sur la plage. Dans cet hôtel, mieux vaut prendre la catégorie intermédiaire sinon, pour le premier prix, on se retrouve avec une chambre en rez-de-jardin, à côté du restaurant… donc on a très peu d’intimité. Mais les serveurs sont adorables et la déco, simple et kitsch. À Tulum, si vous voulez faire du snorkeling, pensez à acheter des crèmes solaires biodégradables, en vente dans les magasins du centre aquatique Xel-Ha, pour ne pas nuire aux poissons.

À découvrir :Le chocolat de Oaxaca et son pollo negro, le poulet au chocolat. Pas très loin de l’hôtel Casa Conzatti, il faut aller dîner chez Maria Bonita : c’est la grand-mère qui fait la cuisine et la petite-fille qui sert. C’est l’occasion de goûter à la salade de cactus, ou au poulet à la fleur d’aubergine. Un régal ! À San Cristóbal de Las Casas, pensez à ramener de l’ambre. La ville est la capitale mexicaine de la fameuse résine jaune, miel ou rouge. Ne l’achetez pas dans la rue, mais dans la Calle Real de Guadalupe, ou renseignez-vous au musée de l’Ambre. Le petit restaurant entre le site archéologique et la ville dePalenque, où l’on dîne en amoureux au calme, est un peu cher, mais les gambas sont excellentes. On vous recommande ce petit restau italien de Tulum, où l’on mange les meilleures pizzas cuites au feu de bois (pour changer de la tortilla !). À Tulum, prenez le temps de découvrir la biosphère Sian Ka’an, la réserve naturelle préservée par l’Unesco. Il faut un 4×4 pour y aller ou prendre les cars qui s’arrêtent aux différents hôtels.

À éviter :Villahermosa, une ville infestée de moustiques. Il est seulement nécessaire de passer par là pour prendre un vol pour Mérida, mais il n’y a rien de particulier à y voir. Mérida. Nous ne sommes restés qu’une nuit et nous n’avons pas beaucoup aimé la ville. L’ambiance est loin de tout ce que nous avons pu voir au Mexique et la ville, au niveau des monuments, n’a rien d’exceptionnel. L’hôtel Casablanca où nous avons séjourné était vieux et sale.

Liens utiles :

auberges de jeunesses au mexique et hostels: 







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Carnet de voyage                                                                                                                                      L’Amérique latine

7/15/2014

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voyage acapulco


POURQUOI, COMMENT ?Ce voyage avait été planifié depuis presque une année. Je devais me rendre avec mon conjoint en Équateur pour assister au mariage de ma meilleure amie. Étant donné la distance qui sépare ce pays de la France, nous avons décidé d’en profiter pour découvrir l’Amérique latine (Mexique, Guatemala, Équateur).

Nous avions tout organisé pour combiner détente (plage) et aventure (expédition dans la jungle amazonienne, ascension du volcan équatorien Cotopaxi et visite d’une ville dominée par le Tungurahua, un volcan toujours en activité).

Nous n’avons pas eu une seule journée de répit lors de notre périple, mais malgré cela, nous n’avons pas pu visiter tout ce que nous aurions voulu voir ! Alors, nous prévoyons donc d’ores et déjà de retourner là-bas pour découvrir encore un peu plus cette belle région du monde. Un voyage en Amérique latine est un voyage plein de couleurs, de goûts, de légendes et de traditions populaires et indigènes.


LE MEXIQUE : ACAPULCO ET CUERNAVACA1er décembre 2013. Pour atterrir à Mexico, il faut avoir le cœur et les ceintures de sécurité bien accrochés : altitude 2 200 mètres et l’aéroport se situe en plein cœur de la ville. L’avion atterrit entre les immeubles. La vue depuis le hublot est magnifique et les sensations, très fortes.

Le lendemain de notre arrivée, direction la Bahía de Acapulco, la station balnéaire la plus fréquentée par les Mexicains. Les plages sont propres et le soleil au rendez-vous tous les jours : 30 °C au thermomètre !

Le soir, nous découvrons La Quebrada, où des plongeurs se jettent du haut d’une falaise, en demandant avant chaque saut la protection de la Vierge. C’est un exercice périlleux : ils s’exposent aux caprices de la mer et à la violence de ses vagues.

Le jour suivant, nous partons par bateau à Pichilingue, une plage vierge à l’écart des grands complexes hôteliers, où l’on peut se rendre uniquement par la mer. Avant de monter dans une embarcation de fortune, il faut bien négocier les prix, et être sûr que l’on viendra bien vous chercher le soir. Il faut également prévoir un pique-nique parce que là-bas, vous ne trouverez rien, à moins d’accepter de déguster des fruits de mer exposés sur une barque en plein soleil, mais c’est à vos risques et périls…

Après ce passage détente à Acapulco, nous prenons la direction de Cuernavaca, baptisée « Ville de l’éternel printemps » pour la douceur de son climat. C’est une jolie cité à visiter, et très appréciée par leschilangos (c’est ainsi que sont désignés les habitants de Mexico). La cathédrale, le jardin Borda, le palais de Cortés ou encore le marché artisanal du Zócalo valent la peine d’être vus.


MÉMO VOYAGEÀ savoir :Achats : sur les marchés d’artisanat et dans les commerces de rue, n’hésitez pas à négocier les prix ; les locaux ont l’habitude de fixer leurs tarifs à la tête du client. Les grands perdants à ce jeu-là sont les anglophones : évitez donc de négocier dans la langue de Shakespeare pour ne pas être catalogué comme un gringo. Au Guatemala, c’est même vous qui devrez parfois fixer le prix de départ, mais renseignez-vous bien auparavant pour éviter les arnaques.

Taxe de sortie : pour quitter le Guatemala, vous devrez vous acquitter d’une taxe de sortie (soi-disant pour financer les services de sécurité de l’aéroport) de 20 quetzals (2 euros environ), à payer en espèces. Ce prix reste raisonnable car en Équateur, cette taxe est beaucoup plus élevée (38 dollars par personne, à payer en espèces également). Il faut donc éviter de dépenser ses derniers deniers dans les magasins de l’aéroport pour être sûr de pouvoir embarquer.

Taxis : demandez toujours le prix avant de monter. Bien que la plupart des véhicules soient équipés de compteurs, les chauffeurs définissent eux-mêmes leur tarif en fonction du trajet et, encore une fois, à la tête du client. Certains conducteurs du soir s’improvisent chauffeurs de taxi et vous proposent une course à des prix défiant toute concurrence. Je vous recommande cependant d’éviter de recourir à ce type de service, car on ne sait jamais sur qui l’on tombe.

Argent : même si le dollar américain et, dans certains magasins, l’euro, sont acceptés dans les trois pays, il est préférable de convertir ses économies dans la devise locale. Préférez les petites coupures aux gros billets, car très souvent les commerçants n’ont pas le change (c’est du moins ce qu’ils prétendent). Pour prendre l’exemple de l’Équateur, un billet de 10 dollars représente déjà une somme importante.

Pourboires : la pratique est plutôt ancrée dans la culture latine. Il ne vous est jamais demandé explicitement, mais ce geste est apprécié, notamment dans les restaurants où le personnel est peu payé. Comptez à peu près 10 % de la note.

Monnaies locales

Mexique : peso mexicain.

Guatemala : quetzal (le quetzal est avant tout l’oiseau emblématique du Guatemala).

Équateur : dollar équatorien, dont le cours est aligné sur celui du dollar américain. Cependant, seules les pièces de monnaie sont frappées à l’effigie de l’Équateur, donc très rapidement, vous verrez se mélanger dans votre porte-monnaie les dollars américains et équatoriens.

Quelques mots utiles en espagnol

Hola : Bonjour

Adiós : Au revoir

Gracias : Merci

¿ Cuánto cuesta ? : Combien ça coûte ?

À découvrir :N’hésitez pas à flâner sur les marchés locaux. Vous y verrez des choses très différentes, qu’il s’agisse d’artisanat, de cuisine locale ou encore d’habits traditionnels. Par exemple, préférez Taxco (Mexique) pour la joaillerie, Cuernavaca (Mexique) pour les poteries aux couleurs vives, Antigua (Guatemala) pour les belles pièces en jade, Calderon (Équateur) pour les figurines en pâte d’amande et Quito (Équateur) pour les vêtements, tapis et étoffes en laine d’alpaga.

Cette région du monde est également très riche en paysages. Il y en a pour tous les goûts : du littoral, vous pouvez très vite avancer vers un relief plus montagneux et volcanique ; des grandes mégalopoles, vous vous retrouvez rapidement au milieu de vastes étendues sauvages parsemées de pueblos. C’est ce qui fait le charme de ces pays. Je vous encourage donc à partir, sac au dos, à la découverte de ces contrées. Allez de ville en ville, faites excursion sur excursion et votre voyage n’en sera que meilleur. Et, plutôt que d’organiser votre séjour à distance, il est préférable de contacter des agences sur place. Ce n’est pas l’offre qui manque, et elles vous proposent des parcours souvent plus intéressants et moins touristiques que ceux vendus par les tour-opérateurs. En outre, avantage non négligeable, vous êtes assuré d’être en compagnie d’un guide local qui ne manquera pas d’enrichir vos visites d’anecdotes et de légendes.

Les habitants font également la richesse de ces pays. Vous rencontrerez là-bas des gens très accueillants, généreux, ouverts et fiers de leur culture. On apprend énormément en discutant avec eux. N’hésitez pas à engager la conversation, vous vivrez des moments inoubliables.

À éviter :Comme dans tous les pays, certaines zones sont à éviter.N’importe quel bon guide touristique en vente chez votre libraire vous le dira. Pensez également à vous renseigner sur place.

Certains préceptes doivent également être appliqués à la lettre. Par exemple, il ne faut jamais partir seul en excursion. Bien que très touristiques, les parcs nationaux peuvent être dangereux. Je vous conseille donc de passer par une agence de voyages pour vous offrir les services d’un guide local. En plus de se sentir en sécurité, on bénéficie des connaissances et de l’expérience de son accompagnateur.

Évitez également de vous promener avec des bijoux et trop d’argent liquide ; cela attire le regard des pickpockets à l’affût des touristes.

Autre règle de base : ne vous laissez pas tenter par les fruits ou autres mets aux apparences délicieuses que l’on vous vend à la sauvette dans la rue. Très certainement inoffensifs pour l’autochtone, ils ne le sont pas pour votre estomac, beaucoup plus sensible à ce type d’alimentation.

Enfin, n’oubliez pas que vous êtes en visite dans un pays étranger.Même si certains aspects, certaines pratiques vous rappellent le monde occidental, la culture, le mode de vie, les rites et les traditions ne sont pas les mêmes. Nos conceptions de la vie, de la religion, de la politique ou encore de l’équité sociale peuvent parfois se être en contradiction. Cependant, c’est à nous de respecter ces différences culturelles et de s’adapter aux mœurs locales.

Liens utiles :Agence de voyages Rainforestur (Équateur) : spécialisée dans le tourisme d’aventure (l’agence est citée dans la plupart des guides touristiques), elle fournit tout le matériel nécessaire, et les guides – en plus d’être compétents – sont très sympas. Leur offre est très complète : cela va de la promenade en forêt pour les amoureux de la nature jusqu’aux descentes en rafting pour les plus téméraires.www.rainforestur.com.ec

Canopi lagune de Calderas (Guatemala) : un numéro de téléphone utile pour contacter l’agence qui organise les excursions : 23697318 ou 55319459. Cet endroit est très peu connu des touristes, mais vaut vraiment la peine d’être visité.


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VANCOUVER: Derrière les gratte-ciel, les coyotes...

9/21/2013

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Une scierie et un pub en bordure du Pacifique, voici les débuts de Vancouver il y a moins de 200 ans. Aujourd'hui, ses gratte-ciel qui rivalisent avec les neiges des Coast Mountains auxquelles la ville s'adosse lui valent le surnom de Hong-Couver (ou Van-Kong). Mais la nature est toujours présente. Au bout des rues, le Pacifique avec ses 18 plages. L'immense Stanley Park où la nuit on entend résonner le rire des coyotes. Son impressionnante forêt plantée de pins Douglas de 75 mètres de haut, de gigantesques cèdres rouges, arbre de vie des Indiens Salish dont les grands mâts totémiques rappellent qu'ils furent les premiers habitants de cette côte. Vancouver est aussi une solide introduction à l'art amérindien dont on admire les masques cérémoniels et leur faciès terrible au Musée d'Anthropologie. 
Avec une rigueur suisse et une passion latine, les Vancouverites sont écolos. Greenpeace est né ici. Cependant, la fièvre de construction contractée par «Van-Kong» risque d'en ternir le paisible et provincial art de vivre: déjà l'ombre d'un énorme gratte-ciel en construction assombrit le jardin chinois du Dr Sun Yat Sen, réplique d'un jardin zen du xive siècle. Le combat sera rude... 

Y aller
Paris-Vancouver aller-retour à partir de 400 euros sur Air Canada, 0825-880-881. 
Commission canadienne du Tourisme: 01-44-43-25-07. 


Bonnes adresses 
Restaurant de poissons et fruits de mer: Blue Water Café. A partir de 15 euros.www.bluewatercafe.net ; tél. 00-1-604-688-8079.
Musée anthropologique de l'Université de Colombie-Britannique. www.moa.ubc.ca ; tél. 00-1-604-822-5950.
Hills Indian Crafts (objets d'artisanat amérindiens), 165 Water Street.
Art Gallery. Salles Emily Carr, peintre de la culture amérindienne. www.vanartgallery.bc.ca; tél. 00-1-604-662-4719.

Se loger 
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