point de vue. Elle surplombe les «mollières», prairies salées soumises aux marées et broutées par les moutons d'estran. On y repère des salicornes (haricots de mer) et, après l'été, des oiseaux migrateurs et des chasseurs à l'affût dans les huttes. Passé la Somme, on longe le canal, où reposent les barques. Au niveau des écluses se dévoile une jolie vue sur le port de Saint-Valéry-sur-Somme. Au bout de ces 15 kilomètres, il faut prendre le temps de flâner sur les quais, d'arpenter cette cité coquette qui charme par ses ruelles, ses remparts, ses tours et ses portes médiévales que Jeanne d'Arc, prisonnière, franchit jadis pour rejoindre Rouen. A la sortie de la ville, restent environ 8 kilomètres sur la bande cyclable au bord de la route (vigilance avec les enfants!) avant de profiter de la baie. Le trajet est plat et, avec le vent dans le dos, pousse plus vite vers la maison de l'Oiseau. En famille, on s'accorde la halte devant les vitrines qui mettent en scène les oiseaux naturalisés et sur le spectacle de fauconnerie. La piste rejoint enfin
le port et la plage du Hourdel où lézardent les vacanciers. Mais, à marée basse, une soixantaine de phoques et de veaux marins (la colonie, protégée, en compte cent dix) se laissent volontiers observer à la jumelle. Ne pas déranger...